Une nouvelle enquête publique doit avoir lieu concernant les modifications d'épandages des digestats avec augmentation des surfaces sur les communes concernées. ( Et réduction des déchets à méthaniser, appelés Intrants dans les documents, passant de 50 000t/a, prévues à 40 000t/an- La Ste CapVert Energie, majoritaire et nouveau partenaire, annonçait déjà 33 000t/an en Juin 2014, dans ses dossiers de presse !).
Le site Internet officiel de la ville de Bannalec ne la mentionne pas ( le 08/06/2015) , l'enquête commençant le 8 Juin et se terminant le 8 Juillet. D'autres villes l'ont mis en ligne et on peut trouver les éléments sur Internet. C'est étrange que la ville sur laquelle serait implantée l'usine de méthanisation ne le signale pas encore sur les page de son site ( sauf erreur de ma part). En tout cas, elle doit être afficher en mairie de toute manière et avoir fait l’objet de communications dans les journaux locaux, 15 jours auparavant.
De quoi s'agit-il ?
D'une demande d'autorisation de modification du mode de valorisation des digestats en vue de l'extension du plan d'épandage, avec un projet de réductions des intrants servant à la méthanisation passant de 50 000 tonnes par an à 40 000 tonnes. Cela pour le projet d'implantation d'une usine de méthanisation de la Ste Biogaz de Bannalec dans la ZA de LogeBegoarem
Extensions prévues sur les communes de Bannalec, Laz, Leuhan, Nevez, Pon-Aven,Saint-Goarzec,Scaer,Tregunc.
Les documents montrés ici ont été récupérés sur le Web,et n'ont pas de caractère officiel. Se référer aux Mairies concernées.
Source : www.concarneau.fr/ (ville qui, elle, entre- autres ,l'a publiée sur son site Internet).
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On retrouve toutes les informations concernant cette nouvelle Enquête publique en cours, sur le site de la Préfecture du Finistère,
Rubrique : ENQUETES PUBLIQUES,
en date du 19/05/2015.
On peut y lire :
l'arrêté d'ouverture d'enquête,
l'avis de l'autorité environnementale,
l'avis d'Enquête publique,
Le résumé non technique du dossier,
Et les conclusions à venir par le commissaire enquêteur.
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-Sur l'Arrêté d'ouverture d'enquête, on remarque :
dans les "VU"...que : l'on se réfère à la première autorisation du
16 Mai 2013 concernant l'épandage uniquement de
digestats SOLIDES et du traitement de
50 000 Tonnes de
déchets par an.
...Que la nouvelle demande porte sur
l'extension de nouvelles parcelles dans plusieurs communes, pour l'épandage de
digestats LIQUIDES,
( dont il n'était nullement question auparavant),
...Que l'on propose de réduire la capacité de traitements des déchets, passant de 50 000 tonnes à 40 000 tonnes.
( La Société CapVert Energie, majoritaire de Biogaz de Bannalec, nous annonçait lors de la reprise,en Juin 2014 :33 000 t/an ! au lieu de 50 000t/ de ces déchets incertains , déjà dificile à gérer, vu le nombre de candidats en lisse). ( et démontré sur le site du CG 29 ).
D'une part, on veut réduire la capacité de traitement des déchets et d'autre part on augmente les surfaces d'épandages et l'on rajoute des digestats LIQUIDES pour les heureux bénéficiaires éventuels, à qui j’espère on a demandé et expliqué ce dont il s'agit.
-Sur l'avis d'Enquête Publique , on remarquera qu'on ne précise pas qu'il s'agira d'épandage de digestats liquides et on laisse à penser que le mode de "valorisation" sera différent, sans en préciser la nature.
-Quant à l'Avis de l'autorité environnementale ( Ae) :... Il n'y en a pas...
l'Ae n'ayant émis aucune observation dans les délais impartis ( jusqu'au 9 Avril 2015).
On retiendra dans le Résumé non technique du dossier qu'il s'agit dépendre, sur des parcelles existantes et des nouvelles, du digestat liquide en vu de résorber les excédents de phosphore...
On remarquera aussi que le document visible sur le site de la préfecture sous la rubrique : "Résumé non technique du dossier" ne comporte que la partie N°1 du 05/01/2015. Quelles sont donc les autre parties?
En 2013, l'autorisation concernait l'épandage de digestats solides sur un certains nombre de parcelles de différentes communes avec une "production" d'azote de 118 tonnes/an et de 77 tonnes de phosphore. Sans enquête préalable à ce sujet.
En 2015, on demande une Enquête publique pour un épandage de digestats liquides, en plus des digestats solides. Le tout passant à 205.2 tonnes/an pour l'azote et 118 t/an pour le phosphore. De ce fait le périmètre d’épandage et les surfaces sont augmentées ainsi que le nombre de communes.
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Dans toutes ces demandes, avis,résumé, on ne trouve trace de la réduction des intrants énoncé dans l'avis d'enquête publique .
Malgré cela on se retrouverait avec une augmentation d'azote et de phosphore avec 10 000 tonnes de déchets en moins par an !
Il ne faut pas oublier que la méthanisation n'est pas faite pour produire de l'azote ou du phosphore, ces matières ne sont que la résultante du procédé. Et comme il faut bien faire quelque chose avec ces liquides, ces jus, ces matières semi-liquide , il faut bien les épandre quelque part.
Ensuite, comme nous ne savons pas encore à l'heure actuelle la composition exacte des matières à méthaniser ( a part les lisiers et fumiers pour environ 10 à 15%), comment peut-on prévoir à la virgule près le taux d'azote, de phosphore, et autres sulfates d’ammonium.
Pour mémoire, ci-dessous, on évoquait dans le projet initial (pour lequel une enquête publique avait eu lieu et son accord) de 113 t/an d'azote, de digestat solide après 9 mois de séchage, quand à la partie liquide elle devait être traité par la station d'épuration.
Voilà ce qu'en disait le rapport du Conseil Général du Finistère concernant le projet de Naskéo à Bannalec.
Ce rapport du Conseil général du Finistère était sensé être subordonné à la subvention du dit Conseil Général.
Mais cette usine de méthanisation change en cours de route, une fois le premier accord signé. Quand on a mis un doigt dans cet engrenage... que deviennent aussi les subventions du premier projet ?
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Concernant ce digestat liquide dont il n'était nullement question auparavant lorsque la préfecture donna son premier accord, on ne sait pas expressément où celui-ci sera stocké. On recommande de le stocker dans un endroit couvert et ceci pour les raisons que le simple bon-sens fait comprendre et aussi selon l'arrêté préfectoral du 16 mai 2013, qui stipule que la couverture des digestats est rendue obligatoire .
Or, il apparaîtrait que le nouveau permis de construire signé par le préfet fait état de stockage non couvert, contredisant cet arrêté signé par la même personne.
Et comme l'azote est un produit volatil, il serait absurde de le stocker à l'air libre.
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Qu'est que le digestat liquide ?
Un élément de réponse ici : >>>>>>(cic) : > Document Valdipro
où l'on apprend que ce digestat liquide à les caractéristiques du lisier, et donc, un peu les mêmes fonctions, qu'il se transporte et s'épand de la même façon, avec certaines restrictions que l'on retrouve dans un autre document ci-dessous. :
Composts, digestats et effets sur les sols
>Dr. Jacques G. Fuchs
>FiBL-Frick AgroBioPro, F-Obernai, 25
octobre 2012
Jacques
G. Fuchs, FiBL, CH-Frick:
Effets du compost sur les propriétés
chimiques et physiques des sols
>(...) Mais: Risques d’emploi excessif
de digestat liquide dans un sol léger, peu tamponné
(Unterfrauner, 2008)
> Suite à un apport de 50 m3 de
digestat liquide, la valeur pH d'un sol léger pauvre en calcaire a baissé
de 5,4 à 4,6 en l'espace de 4 semaines, à cause de l'apport de
ions K s'échangeant sur les
complexes de sorption.
> La stabilité des agrégats de sol
a baissé de 10%
> L’infiltration d’eau dans le sol
a baissé d’environ 15%
> L’apport de produits calcaires
simultanément au digestat liquide a permis de contrecarrer ces effets
négatifs des digestats liquide sur la
structure et la fertilité de ces sols
Conclusions
> Les composts et digestats sont
des produits de valeur au service des producteurs, pour autant
que:
> Leurs qualités soient
irréprochable
> Le produit adéquat est choisi
pour l’utilisation désirée et les effets recherchés
> L’utilisation soit effectuée
selon les règles.
> Suivant les situations, l’emploi
combiné de divers produits complémentaires peut représenter une
stratégie menant au succès (par exemple compost ligneux
pour effet à long terme
sur la structure du sol et digestat
liquide pour un apport de fertilisants
disponibles à court terme pour les plantes)
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Autre étude :
Etude réalisée pour le compte de
l’ADEME et le Ministère de l’Agriculture par
RITTMO Agroenvironnement, Uteam,
FIBL, INERIS, LDAR
Marché ADEME n° 0906C0053
Coordination technique : Fabienne MULLER – Service
Prévention et Gestion
des
Déchets – Direction Consommation Durable et Déchets – ADEME Angers
(...) L'utilisation de digestats
liquides peut influencer négativement la fertilité de
sol peu tamponnés. La quantité
importante des ions K+ peut causer les
problèmes suivants sur le sol:
acidification, destruction des agrégats du sol,
surcharge des complexes de
sorption, ... Ceci peut conduire à une
destruction de la structure du
sol, une réduction de la capacité d'infiltration,
etc. Un apport de calcaire et de
silicate d'aluminium permet de contrer cet
effet
négatif des digestats liquides.
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Compléments d'information sur le journal "Le Télégramme" du 9/06/2015 : un article de Jean-Jacques Baudet avec toutes les explications intéressantes concernant cette demande de changement ainsi que des informations sur la Société Naskéo initiatrice du projet et ses filiales, ses actionnaires et ses partenaires et ces projets de revente de la filiale Biogaz de Bannalec. De même on apprend que le Collectif Logebeg.degaz s'est présenté dés lundi matin, 8/06/2015 , à la mairie de Bannalec et a rencontré Madame la commissaire
-enquêtrice pour dénoncer encore ce projet, ses craintes et son rejet de cette usine de méthanisation.
On peut retrouver l'article complet sur le site Internet du journal, ici :>>>>(clic)> Le Télégramme , l'article. ( Attention : pour les non-abonné, le journal ne donne l'autorisation que pour 3 visites sur son site) donc, ceux qui le désirent devront s'en faire une copie privée, pour le relire plus tard).
Dans cet article on signale aussi que le le préfet de la Mayenne a refusé l'installation d'une usine de méthanisation à Craon dans une ZA situé à 400 mètres
d'un lotissement, et justifie son refus par différents critères, que l'on retrouve pourtant identiques à Bannalec, dans la ZA de Loge-begoarem et ses premières
habitations à 80 mètres
du site. ( Cette usine était prévue pour traiter 16 000 tonnes de déchets par an, soit 2,5 fois plus petite que celle de Bannalec, mais déjà assez importante pour justifier la décision du préfet de la Mayenne).
Article du journal Ouest-France :>>>>>(clic)> http://www.ouest-france.fr/environnement-le-prefet-refuse-le-projet-de-methanisation-craon-3401292
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